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Rhinoplastie esthétique : chirurgie technique, difficile et exigeante.

Quel courage de se faire opérer du nez pour un problème esthétique, mais quel courage a le chirurgien de vous opérer ! La rhinoplastie esthétique, plus que toute autre opération de chirurgie esthétique est un chemin parcouru à deux, patient et chirurgien, souvent pour un bon résultat mais semé d’embûches…

En matière de chirurgie esthétique il faut savoir rester humble.

Interview du Dr SMARRITO, spécialiste du sujet à VEVEY

Vous pratiquez souvent la rhinoplastie, s’agit-il d’une spécialité exclusive ?

Oui, le bouche à oreille fait que je pratique de plus en plus de rhinoplastie de patientes de la région lausannoise mais aussi de l’étranger. J’aime pratiquer la rhinoplastie, mais elle n’est pas exclusive dans mon activité, je pratique au final malgré une formation complète en esthétique et réparatrice une dizaine d’opérations sur le corps. En revanche, je m’occupe de rhinoplastie uniquement féminine.

Pourquoi que les femmes, c’est féministe ou machiste ?

Ni l’un ni l’autre, j’opère aussi les hommes pour la GYNECOMASTIE (les seins qui poussent) mais en rhinoplastie je préfère opérer que des femmes. On ne peut pas être bon pour tout ! Je plaisante ! Je préfère m’occuper d’esthétique, d’apparence, de beauté, je comprends bien la demande féminine et j’aime rendre un visage plus féminin grâce à la rhinoplastie. Chez l’homme ce n’est pas pareil, c’est souvent réparer un dégât ou un problème d’inadéquation identitaire, qui me parle moins.

Je vous écoute et me pose la question dans votre métier faut-il être un technicien ou un artiste ?

Bonne question, les deux couple a une bonne dose d’écoute et de psychologie. J’ai toujours aimé l’art ça aurait pu être mon métier mais je crois que c’est un milieu encore plus élitiste que la chirurgie esthétique. J’ai de nombreux amis photographe, galeriste ou artiste. Mais, il faut bien l’avouer notre métier est hautement technique. Par ailleurs, le médecin reste souvent les pieds bien fixes au sol, pragmatique et confronté aux réalités, s’il existe quelque stars de la profession, le savoir faire n’est pas toujours lie au faire savoir.

J’ai un réel sens artistique, avec des années de sculpture et de peinture derrière moi, mais un artiste peut remettre à demain une sculpture par manque d’inspiration : pas moi !

La rhinoplastie, c’est un peu du design objet, non industriel bien sûr, clin d’œil à mes voisins de l’école de VEVEY.

J’ai remarqué, que tous les chirurgiens ne proposent pas l’opération de rhinoplastie pourquoi ?

C’est une question de formation, quand vous êtes internes ou chef de clinique, vous pouvez voir des rhinoplasties mais si le patron n’a pas confiance en vous vous n’en ferez jamais, or la rhinoplastie ne s’apprend pas dans les livres. La théorie oui, le toucher non ! Comment doser la râpe, comment casser l’os au bon endroit, comment sentir le geste sans en avoir fait des centaines, j’ai eu la chance d’être le chef du service du Pr Mimoun et avec plus de 300 rhinoplasties par an, le métier rentre si on est réceptif.

Pourquoi vous plus qu’en ORL ?

C’est une opposition classique, mais qui n’a pas lieu d’être ! Certains ORL font bien les rhinoplasties d’autre pas du tout, idem pour les chirurgiens esthétiques ! Je pense que l’ORL gère mieux les problèmes de fonction à l’intérieur et que le chirurgien esthétique apporte un savoir faire « beauté » et fonction. En fait, si le problème fonctionnel est important un ORL est plus compétent, s’il s’agit d’une bosse ou d’une pointe disgracieuse le chirurgien esthétique est mieux placé, pas techniquement mais au niveau sensibilté.

Sensibilité, alors que j’ai vu un gros marteau sur YouTube en préparant cette interview ?

Oui, sensibilité, écoute, « Aesthetic French touch », approche technico-artistique…faut trouver le mot. De toute manière, j’ai fait 1 an d’ORL dans ma formation d’interne, j’aime bien aller au fond des sujets. Quant au marteau, je déconseille de voir une vidéo sur YouTube la veille de l’intervention, même si les équipements de Piezo nous permettent maintenant d’être moins barbare…

N’avez vous pas peur que toute cette information sur YouTube fasse peur ?

Pas, plus qu’un article de journal (rires), il faut vivre avec son temps, la nouvelle génération est une génération de l’image, j’ai bientôt 45 ans… Je n’ai pas passé moi adolescence à me voir moi e5 mon nez sur mon natel et mon compte Facebook. De plus en plus de jeunes veulent faire une rhinoplastie esthétique.

Oui, plusieurs milliers par an d’après l’ISAPS dans le monde, ou voulez vous en venir ?

N’oubliez pas une chose, les feuilletons américains ne sont pas représentatifs ! Nous sommes médecins avant tout et bien souvent majors de promo dans ma spécialité ! Je veux juste dire que les jeunes vont consommer d’ici quelques années de la chirurgie esthétique. Nous avons avant tout un rôle de conseil, mais aussi de dépistage des dysmorphophibiques.

dysmorpho quoi ?

Oui, le corps écran, en gros se faire opérer du nez alors que le malaise est plus mental…

En dehors, de ces patients, la rhinoplastie malgré ces 5 % de retouche est une des opérations les plus pratiquées au monde, les plus rentable et qui apporte une grande satisfaction.

5% de retouches ?

Oui, une opération difficile disons le, en tout cas exige te, avec sa part d’aléas, semée d’embûches mais qu’un chirurgien formé saura contourner ou retoucher, le talent d’un chirurgien se reconnaît non pas à ses complications mais à la manière de les rattrapér.

Merci

Merci à vous

Interview réalisée par Laura Paillette, blogueuse.